lundi 23 novembre 2015

Page 32

ਹਉ ਹਉ ਕਰਤੀ ਜਗੁ ਫਿਰੀ ਨਾ ਧਨੁ ਸੰਪੈ ਨਾਲਿ ॥

hao hao kartī jag firī nā dhan sampē nāl.

« Moi ! moi ! » : pratiquant cela, elle erre de-ci de-là dans le monde, sans que sa richesse l’accompagne.

ਅੰਧੀ ਨਾਮੁ ਨ ਚੇਤਈ ਸਭ ਬਾਧੀ ਜਮਕਾਲਿ ॥

andhī nām na chetaī sabh bādhī jamkāl.

Aveugle, n’ayant pas conscience du Nām, elle est enchaînée par le messager de la mort.

ਸਤਗੁਰਿ ਮਿਲਿਐ ਧਨੁ ਪਾਇਆ ਹਰਿ ਨਾਮਾ ਰਿਦੈ ਸਮਾਲਿ ॥੩॥

satgur miliē dhan pāiā har nāmā ridē samāl. |3|

C’est dans la communion du Gurū que l’on trouve la vraie richesse : Har Nāmā, avoir le nom de Dieu dans son cœur ! |3|

ਨਾਮਿ ਰਤੇ ਸੇ ਨਿਰਮਲੇ ਗੁਰ ਕੈ ਸਹਜਿ ਸੁਭਾਇ ॥

nām rate se nirmale gur kē sahj subhāe.

Purifié par l’immersion dans le Nām, on accède sans effort à la douce sérénité du Gurū.

ਮਨੁ ਤਨੁ ਰਾਤਾ ਰੰਗ ਸਿਉ ਰਸਨਾ ਰਸਨ ਰਸਾਇ ॥

man tan rātā rang sio rasnā rasan rasāe.

Le mental et le corps imprégnés d’amour, leur langue savoure l’essence suprême.

ਨਾਨਕ ਰੰਗੁ ਨ ਉਤਰੈ ਜੋ ਹਰਿ ਧੁਰਿ ਛੋਡਿਆ ਲਾਇ ॥੪॥੧੪॥੪੭॥

nānak rang na utrē jo har dhur chhoḍiā lāi. |4|14|47|

Ô Nānak, la couleur originelle dont Dieu nous a teintés, cette couleur ne s’efface pas. |4|14|47|

ਸਿਰੀਰਾਗੁ ਮਹਲਾ ੩ ॥

sirīrāg mēhlā tījā.

Composé dans le rāg Sirī par le troisième Gurū :

ਗੁਰਮੁਖਿ ਕ੍ਰਿਪਾ ਕਰੇ ਭਗਤਿ ਕੀਜੈ ਬਿਨੁ ਗੁਰ ਭਗਤਿ ਨ ਹੋਈ ॥

gurmukh kripā kare bhagat kījē bin gur bhagat na hoī.

Aux gurmukh auxquels la grâce est accordée, il est donné de manifester leur dévotion. Sans gurū, il n’y a point de dévotion.

ਆਪੈ ਆਪੁ ਮਿਲਾਏ ਬੂਝੈ ਤਾ ਨਿਰਮਲੁ ਹੋਵੈ ਸੋਈ ॥

āpē āp milāe būjhē tā nirmal hovē soī.

Celles et ceux qui qui sont unis au Soi le comprennent et sont purifiés.

ਹਰਿ ਜੀਉ ਸਾਚਾ ਸਾਚੀ ਬਾਣੀ ਸਬਦਿ ਮਿਲਾਵਾ ਹੋਈ ॥੧॥

har jīo sāchā sāchī bāṇī sabad milāvā hoī. |1|

Har jio ! Le Divin bien-aimé est vrai, et vrai est sa parole. Grâce au shabad, on lui est uni. |1|

ਭਾਈ ਰੇ ਭਗਤਿਹੀਣੁ ਕਾਹੇ ਜਗਿ ਆਇਆ ॥

bhāī re bhagtihīṇ kāhe jag āiā.

Ô frères, ceux qui n’ont pas de dévotion, pourquoi sont-ils venus au monde ?

ਪੂਰੇ ਗੁਰ ਕੀ ਸੇਵ ਨ ਕੀਨੀ ਬਿਰਥਾ ਜਨਮੁ ਗਵਾਇਆ ॥੧॥ ਰਹਾਉ ॥

pūre gur kī sev na kīnī birthā janam gavāiā. |1| rahāo.

Ils ne servent pas le Gurū, et dilapident leur existence. |1|Pause.

ਆਪੇ ਜਗਜੀਵਨੁ ਸੁਖਦਾਤਾ ਆਪੇ ਬਖਸਿ ਮਿਲਾਏ ॥

āpe jag-jīvan sukh-dāta āpe bakhas milāe.

Le Soi est la vie même de ce monde, source généreuse de tous les bonheurs. Charitable et pardonnant, il nous unit à lui.

ਜੀਅ ਜੰਤ ਏ ਕਿਆ ਵੇਚਾਰੇ ਕਿਆ ਕੋ ਆਖਿ ਸੁਣਾਏ ॥

jīa jant e kiā vechāre kiā ko ākh suṇāe.

Que lui sommes-nous, pauvres créatures ? Que peut-on lui dire et lui faire entendre ?

ਗੁਰਮੁਖਿ ਆਪੇ ਦੇਇ ਵਡਾਈ ਆਪੇ ਸੇਵ ਕਰਾਏ ॥੨॥

gurmukh āpe dei vaḍāī āpe sev karāe. |2|

Aux gurmukh eux-mêmes est accordée la gloire : il leur est donné de servir. |2|

ਦੇਖਿ ਕੁਟੰਬੁ ਮੋਹਿ ਲੋਭਾਣਾ ਚਲਦਿਆ ਨਾਲਿ ਨ ਜਾਈ ॥

dekh kuṭamb mohe lobhāṇā chaldiā nāl na jāī.

Ne considérant que leurs familles, les gens sont leurs sont avidement attachées et égotiquement identifiées. Alors que rien de cela ne nous accompagne vraiment.

ਸਤਗੁਰੁ ਸੇਵਿ ਗੁਣ ਨਿਧਾਨੁ ਪਾਇਆ ਤਿਸ ਦੀ ਕੀਮ ਨ ਪਾਈ ॥

satgur sev guṇ nidhān pāiā tis dī kīm na pāī.

C’est au service du Gurū que l’on trouve un trésor de vertus, d’une telle richesse que nul ne peut l’estimer.

ਹਰਿ ਪ੍ਰਭੁ ਸਖਾ ਮੀਤੁ ਪ੍ਰਭੁ ਮੇਰਾ ਅੰਤੇ ਹੋਇ ਸਖਾਈ ॥੩॥

har prabh sakhā mīt prabh merā ante hoe sakhāī. |3|

Har ! Le divin suprème est mon ami, mon compagnon. Dieu est mon ultime soutien. |3|

ਆਪਣੈ ਮਨਿ ਚਿਤਿ ਕਹੈ ਕਹਾਏ ਬਿਨੁ ਗੁਰ ਆਪੁ ਨ ਜਾਈ ॥

āpṇē man chit kahē kahāe bin gur āp na jāī.

On peut dire et faire dire des choses très conscientes, mais sans gurū, le moi n’est pas éliminé.

ਹਰਿ ਜੀਉ ਦਾਤਾ ਭਗਤਿ ਵਛਲੁ ਹੈ ਕਰਿ ਕਿਰਪਾ ਮੰਨਿ ਵਸਾਈ ॥

har jīo dātā bhagat vachhal hē kar kirpā man vasāī.

Har jio ! Le divin est généreux envers ses dévots bien-aimés. Manifestant sa bonté, il s’établit dans notre mental.

ਨਾਨਕ ਸੋਭਾ ਸੁਰਤਿ ਦੇਇ ਪ੍ਰਭੁ ਆਪੇ ਗੁਰਮੁਖਿ ਦੇ ਵਡਿਆਈ ॥੪॥੧੫॥੪੮॥

nānak sobhā surat dei prabh āpe gurmukh de vaḍiāī. |4|15|48|

Ô Nānak, c’est lui qui nous fait la grâce d’une sublime conscience ; Dieu donne au gurmukh la grandeur. |4|15|48|

ਸਿਰੀਰਾਗੁ ਮਹਲਾ ੩ ॥

sirīrāg mēhlā tījā.

Composé dans le rāg Sirī par le troisième Gurū :

ਧਨੁ ਜਨਨੀ ਜਿਨਿ ਜਾਇਆ ਧੰਨੁ ਪਿਤਾ ਪਰਧਾਨੁ ॥

dhan jan-nī jin jāiā dhan pitā pardhān.

Bénie soit la mère qui lui a donné naissance, et béni soit son illustre père :

ਸਤਗੁਰੁ ਸੇਵਿ ਸੁਖੁ ਪਾਇਆ ਵਿਚਹੁ ਗਇਆ ਗੁਮਾਨੁ ॥

satgur sev sukh pāiā vich-hu gaiā gumān.

Celui ou celle qui sert le Gurū y trouve le bonheur et élimine ainsi toute orgueilleuse prétention.

ਦਰਿ ਸੇਵਨਿ ਸੰਤ ਜਨ ਖੜੇ ਪਾਇਨਿ ਗੁਣੀ ਨਿਧਾਨੁ ॥੧॥

dar sevan sant jan khaṛe pā-in guṇī nidhān. |1|

À la cour de Dieu, les saints le servent avec humilité, et y trouve un trésor de vertus. |1|

ਮੇਰੇ ਮਨ ਗੁਰ ਮੁਖਿ ਧਿਆਇ ਹਰਿ ਸੋਇ ॥

mere man gur mukh dhiāe har soe.

Ô mon mental, face au Gurū, médite sur Dieu, har !

ਗੁਰ ਕਾ ਸਬਦੁ ਮਨਿ ਵਸੈ ਮਨੁ ਤਨੁ ਨਿਰਮਲੁ ਹੋਇ ॥੧॥ ਰਹਾਉ ॥

gur kā sabad man vasē man tan nirmal hoe. |1| rahāo.

Que le verbe du Gurū habite ton mental, et que ton mental et ton corps en soient purifiés. |1|Pause.

ਕਰਿ ਕਿਰਪਾ ਘਰਿ ਆਇਆ ਆਪੇ ਮਿਲਿਆ ਆਇ ॥

kar kirpā ghar āiā āpe miliā āe.

Manifestant sa grâce, il vient à notre demeure intérieure, et nous unit à lui.

ਗੁਰ ਸਬਦੀ ਸਾਲਾਹੀਐ ਰੰਗੇ ਸਹਜਿ ਸੁਭਾਇ ॥

gur sabdī salāhīē range sahj subhāe.

Dans la louange de la parole du Gurū, nous voilà spontanément teintés de sa superbe couleur.

ਸਚੈ ਸਚਿ ਸਮਾਇਆ ਮਿਲਿ ਰਹੈ ਨ ਵਿਛੁੜਿ ਜਾਇ ॥੨॥

sachē sach samāiā mil rahē na vichhuṛ jāe. |2|

Vrais, on s’unit au Vrai ; lui demeurant unis, on n’en est plus jamais séparés. |2|

ਜੋ ਕਿਛੁ ਕਰਣਾ ਸੁ ਕਰਿ ਰਹਿਆ ਅਵਰੁ ਨ ਕਰਣਾ ਜਾਇ ॥

jo kichh karṇā so kar rahiā avar na karṇā jāe.

Quoiqu’il soit fait, c’est lui qui le fait ; rien d’autre ne peut être fait.

ਚਿਰੀ ਵਿਛੁੰਨੇ ਮੇਲਿਅਨੁ ਸਤਗੁਰ ਪੰਨੈ ਪਾਇ ॥

chirī vichhune melian satgur pannē pāe.

Ceux qui lui sont séparés depuis si longtemps lui sont unis à nouveau ; il sont sur la page du Satgurū[1].

ਆਪੇ ਕਾਰ ਕਰਾਇਸੀ ਅਵਰੁ ਨ ਕਰਣਾ ਜਾਇ ॥੩॥

āpe kār karā-isī avar na karṇā jāe. |3|

Le Soi assigne à chacun sa tâche, et nul ne peut rien faire d’autre. |3|

ਮਨੁ ਤਨੁ ਰਤਾ ਰੰਗ ਸਿਉ ਹਉਮੈ ਤਜਿ ਵਿਕਾਰ ॥

man tan ratā rang sio haumē taj vikār.

Le mental et le corps imprégné de la passion divine, on se défait de l’orgueil et de la corruption.

ਅਹਿਨਿਸਿ ਹਿਰਦੈ ਰਵਿ ਰਹੈ ਨਿਰਭਉ ਨਾਮੁ ਨਿਰੰਕਾਰ ॥

ahinis hirdē rav rahē nirbhao nām nirankār.

Et jour et nuit, notre cœur se réjouit du Nām, le nom de cela qui n’a ni peur ni forme.

ਨਾਨਕ ਆਪਿ ਮਿਲਾਇਅਨੁ ਪੂਰੈ ਸਬਦਿ ਅਪਾਰ ॥੪॥੧੬॥੪੯॥

nānak āp milāian pūrē sabad apār. |4|16|49|

Ô Nānak, le Soi nous unit à la perfection de son verbe infini. |4|16|49|

ਸਿਰੀਰਾਗੁ ਮਹਲਾ ੩ ॥

sirīrāg mēhlā tījā.

Composé dans le rāg Sirī par le troisième Gurū :

ਗੋਵਿਦੁ ਗੁਣੀ ਨਿਧਾਨੁ ਹੈ ਅੰਤੁ ਨ ਪਾਇਆ ਜਾਇ ॥

govid guṇī nidhān hē ant na pāiā jāe.

Govind, le soutien des mondes, est un trésor de vertus dont nul ne peut atteindre les limites.

ਕਥਨੀ ਬਦਨੀ ਨ ਪਾਈਐ ਹਉਮੈ ਵਿਚਹੁ ਜਾਇ ॥

kathnī badnī na pāīē haumē vich-hu jāe.

Ce n’est pas par de simples paroles que l’on y accède, mais en éliminant tout égo.
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[1] L’expression, empruntée au langage du commerce, renvoie à la page d’un registre de la comptabilité. Elle signifie que le Satgurū tient compte de ses disciples, et que ceux-là font partie de ce dont il prend le plus grand soin et dont il gère les affaires.

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