jeudi 26 novembre 2015

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ਸਬਦਿ ਮੰਨਿਐ ਗੁਰੁ ਪਾਈਐ ਵਿਚਹੁ ਆਪੁ ਗਵਾਇ ॥

sabad manniē gur pāīē vichahu āp gavāe.

Dans l’adhésion inconditionnelle au Nām, on trouve le Gurū, et le moi est éradiqué de l’intérieur.

ਅਨਦਿਨੁ ਭਗਤਿ ਕਰੇ ਸਦਾ ਸਾਚੇ ਕੀ ਲਿਵ ਲਾਇ ॥

an-din bhagat kare sadā sāche kī liv lāe.

Nuit et jour, adore le vrai éternel avec amour et dévotion.

ਨਾਮੁ ਪਦਾਰਥੁ ਮਨਿ ਵਸਿਆ ਨਾਨਕ ਸਹਜਿ ਸਮਾਇ ॥੪॥੧੯॥੫੨॥

nām padārath man vasiā nānak sahj samāe. |4|19|52|

Le trésor du Nām s’installe alors dans le mental, ô Nānak, et l’on s’y immerge avec facilité. |4|19|52|

ਸਿਰੀਰਾਗੁ ਮਹਲਾ ੩ ॥

sirīrāg mēhlā tījā.

Composé dans le rāg Sirī par le troisième Gurū :

ਜਿਨੀ ਪੁਰਖੀ ਸਤਗੁਰੁ ਨ ਸੇਵਿਓ ਸੇ ਦੁਖੀਏ ਜੁਗ ਚਾਰਿ ॥

jinī purkhī satgur na sevio se dukhīe jug chār.

Ces êtres qui ne servent pas le Satgurū, ceux-là souffrent pendant les Quatre Yugas*.

ਘਰਿ ਹੋਦਾ ਪੁਰਖੁ ਨ ਪਛਾਣਿਆ ਅਭਿਮਾਨਿ ਮੁਠੇ ਅਹੰਕਾਰਿ ॥

ghar hodā purkh na pachhāṇiā abhimān muṭhe ahankār.

L’Être essentiel est dans leur demeure, mais ils n’en prennent pas conscience. Ils ont détroussés par leur suffisance et leur égo.

ਸਤਗੁਰੂ ਕਿਆ ਫਿਟਕਿਆ ਮੰਗਿ ਥਕੇ ਸੰਸਾਰਿ ॥

satgurū kiā fiṭkiā mang thake sansār.

Réprouvés par le Gurū, ils s’épuisent à errer de par le monde.

ਸਚਾ ਸਬਦੁ ਨ ਸੇਵਿਓ ਸਭਿ ਕਾਜ ਸਵਾਰਣਹਾਰੁ ॥੧॥

sachā sabad na sevio sabh kāj savāraṇ-hār. |1|

Ils ne servent pas le juste verbe, qui est la solution à toutes leurs préoccupations. |1|

ਮਨ ਮੇਰੇ ਸਦਾ ਹਰਿ ਵੇਖੁ ਹਦੂਰਿ ॥

man mere sadā har vekh hadūr.

Ô mon mental, vois combien Dieu est toujours à portée de main, har !

ਜਨਮ ਮਰਨ ਦੁਖੁ ਪਰਹਰੈ ਸਬਦਿ ਰਹਿਆ ਭਰਪੂਰਿ ॥੧॥ ਰਹਾਉ ॥

janam maran dukh par-harē sabad rahiā bharpūr. |1| rahāo.

Les souffrances de vies et des trépas s’en iront et, le Verbe demeurera, tu en seras empli. |1|Pause.

ਸਚੁ ਸਲਾਹਨਿ ਸੇ ਸਚੇ ਸਚਾ ਨਾਮੁ ਅਧਾਰੁ ॥

sach salāhan se sache sachā nām adhār.

Celles et ceux qui chantent la louange du vrai sont eux-mêmes vrais. Le vrai Nām est leur soutien.

ਸਚੀ ਕਾਰ ਕਮਾਵਣੀ ਸਚੇ ਨਾਲਿ ਪਿਆਰੁ ॥

sachī kār kamāv-ṇī sache nāl piār.

Ils agissent justement et avec amour pour le vrai.

ਸਚਾ ਸਾਹੁ ਵਰਤਦਾ ਕੋਇ ਨ ਮੇਟਣਹਾਰੁ ॥

sachā sāho var-tadā koe na meṭaṇ-hār.

Le vrai seigneur commande, et cela, nul ne peut l’effacer.

ਮਨਮੁਖ ਮਹਲੁ ਨ ਪਾਇਨੀ ਕੂੜਿ ਮੁਠੇ ਕੂੜਿਆਰ ॥੨॥

manmukh mahal na pāinī kūṛ muṭhe kūṛiār. |2|

Le manmukh ne gagne le palais[1]. Les faux sont trompé par la fausseté. |2|

ਹਉਮੈ ਕਰਤਾ ਜਗੁ ਮੁਆ ਗੁਰ ਬਿਨੁ ਘੋਰ ਅੰਧਾਰੁ ॥

haumē kartā jag muā gur bin ghor andhār.

Le Créateur fait périr le monde dans l’orgueil, et sans Gurū, il n’y a que ténèbres.

ਮਾਇਆ ਮੋਹਿ ਵਿਸਾਰਿਆ ਸੁਖਦਾਤਾ ਦਾਤਾਰੁ ॥

māiā mohe visāriā sukh-dāta dātār.

L’identification égotique à Maya fait oublier que celui qui donne donne le bonheur.

ਸਤਗੁਰੁ ਸੇਵਹਿ ਤਾ ਉਬਰਹਿ ਸਚੁ ਰਖਹਿ ਉਰ ਧਾਰਿ ॥

satgur sev-he tā ubr-he sach rakheh ur dhār.

Ceux qui servent le Gurū sont sauvés : ils conservent précieusement la vérité dans leurs cœurs.

ਕਿਰਪਾ ਤੇ ਹਰਿ ਪਾਈਐ ਸਚਿ ਸਬਦਿ ਵੀਚਾਰਿ ॥੩॥

kirpā te har pāīē sach sabad vīchār. |3|

Par sa bonté manifestée, on trouve Dieu, et l’on médite le Verbe juste. |3|

ਸਤਗੁਰੁ ਸੇਵਿ ਮਨੁ ਨਿਰਮਲਾ ਹਉਮੈ ਤਜਿ ਵਿਕਾਰ ॥

satgur sev man nirmalā haumē taj vikār.

Au service du Satgurū le mental est purifié ; la corruption et l’orgueil sont éliminés.

ਆਪੁ ਛੋਡਿ ਜੀਵਤ ਮਰੈ ਗੁਰ ਕੈ ਸਬਦਿ ਵੀਚਾਰ ॥

āp chhoḍ jīvat marē gur kē sabad vīchār.

Abandonne le moi, et meurt de ton vivant. Médite le verbe du Gurū.

ਧੰਧਾ ਧਾਵਤ ਰਹਿ ਗਏ ਲਾਗਾ ਸਾਚਿ ਪਿਆਰੁ ॥

dhandhā dhāvat reh gae lāgā sāch piār.

Mets fin à la course aux préoccupations du monde en t’attachant à l’amour du Vrai.

ਸਚਿ ਰਤੇ ਮੁਖ ਉਜਲੇ ਤਿਤੁ ਸਾਚੈ ਦਰਬਾਰਿ ॥੪॥

sach rate mukh ujle tit sāchē darbār. |4|

Ceux qui se consacrent au vrai, leurs visages resplendissent à la juste cour.|4|

ਸਤਗੁਰੁ ਪੁਰਖੁ ਨ ਮੰਨਿਓ ਸਬਦਿ ਨ ਲਗੋ ਪਿਆਰੁ ॥

satgur purkh na mannio sabad na lago piār.

Celles et ceux qui n’ont pas foi dans l’Être, le Vrai Gurū, et qui n’ont pas d’amour pour le shabad,

ਇਸਨਾਨੁ ਦਾਨੁ ਜੇਤਾ ਕਰਹਿ ਦੂਜੈ ਭਾਇ ਖੁਆਰੁ ॥

isnān dān jetā kar-he dūjē bhāe khuār.

Cela peuvent bien pratiquer ablutions et charité autant que possible, ils sont déshonorés par l’amour de la dualité.

ਹਰਿ ਜੀਉ ਆਪਣੀ ਕ੍ਰਿਪਾ ਕਰੇ ਤਾ ਲਾਗੈ ਨਾਮ ਪਿਆਰੁ ॥

har jīo āpṇī kripā kare tā lāgē nām piār.

Har jio ! Le divin bien-aimé manifeste sa bonté, alors seulement on se voue à l’amour du Nām.

ਨਾਨਕ ਨਾਮੁ ਸਮਾਲਿ ਤੂ ਗੁਰ ਕੈ ਹੇਤਿ ਅਪਾਰਿ ॥੫॥੨੦॥੫੩॥

nānak nām samāl tū gur kē het apār. |5|20|53|

Ô Nānak, embrasse le Nām, dans l’amour infini du Gurū. |5|20|53|

ਸਿਰੀਰਾਗੁ ਮਹਲਾ ੩ ॥

sirīrāg mēhlā tījā.

Composé dans le rāg Sirī par le troisième Gurū :

ਕਿਸੁ ਹਉ ਸੇਵੀ ਕਿਆ ਜਪੁ ਕਰੀ ਸਤਗੁਰ ਪੂਛਉ ਜਾਇ ॥

kis hao sevī kiā jap karī satgur pūchhao jāe.

Qui irais-je servir ? Quel japa* pratiquer ? Va et demande au Satgurū.

ਸਤਗੁਰ ਕਾ ਭਾਣਾ ਮੰਨਿ ਲਈ ਵਿਚਹੁ ਆਪੁ ਗਵਾਇ ॥

satgur kā bhāṇā man laī vich-hu āp gavāe.

Accepte la volonté du Satgurū, et élimine le moi.

ਏਹਾ ਸੇਵਾ ਚਾਕਰੀ ਨਾਮੁ ਵਸੈ ਮਨਿ ਆਇ ॥

ehā sevā chākrī nām vasē man āe.

C’est par cette œuvre de service-là que le Nām vient au mental.

ਨਾਮੈ ਹੀ ਤੇ ਸੁਖੁ ਪਾਈਐ ਸਚੈ ਸਬਦਿ ਸੁਹਾਇ ॥੧॥

nāmē hī te sukh pāīē sachē sabad suhāe. |1|

Par le Nām on trouve le bonheur, et on est embelli par le juste verbe. |1|

ਮਨ ਮੇਰੇ ਅਨਦਿਨੁ ਜਾਗੁ ਹਰਿ ਚੇਤਿ ॥

man mere an-din jāg har chet.

Ô mon mental, nuit et jour, reste éveillé ! Sois conscient de Dieu, har !

ਆਪਣੀ ਖੇਤੀ ਰਖਿ ਲੈ ਕੂੰਜ ਪੜੈਗੀ ਖੇਤਿ ॥੧॥ ਰਹਾਉ ॥

āpṇī khetī rakh lē kūnj paṛēgī khet. |1| rahāo.

Protège tes jeunes pousses, ou les corbeaux descendront bientôt sur ton champ. |1| Pause.

ਮਨ ਕੀਆ ਇਛਾ ਪੂਰੀਆ ਸਬਦਿ ਰਹਿਆ ਭਰਪੂਰਿ ॥

man kīā ichhā pūrīā sabad rahiā bharpūr.

Les aspirations du mental sont accomplies, et le Verbe demeure tel qu’on en est empli.

ਭੈ ਭਾਇ ਭਗਤਿ ਕਰਹਿ ਦਿਨੁ ਰਾਤੀ ਹਰਿ ਜੀਉ ਵੇਖੈ ਸਦਾ ਹਦੂਰਿ ॥

bhē bhāe bhagat kar-he din rātī har jīo vekhē sadā hadūr.

Har jio ! Quiconque craint, aime et se dévoue au divin bien-aimé nuit et jour le voit toujours, en toute présence.

ਸਚੈ ਸਬਦਿ ਸਦਾ ਮਨੁ ਰਾਤਾ ਭ੍ਰਮੁ ਗਇਆ ਸਰੀਰਹੁ ਦੂਰਿ ॥

sachē sabad sadā man rātā bhram gaiā sarīr-hu dūr.

Le mental en permanence imprégné du verbe juste, nos doutes s’éloignent du corps.

ਨਿਰਮਲੁ ਸਾਹਿਬੁ ਪਾਇਆ ਸਾਚਾ ਗੁਣੀ ਗਹੀਰੁ ॥੨॥

nirmal sāhib pāiā sāchā guṇī gahīr. |2|

L’on trouve le seigneur immaculé, le juste, source profonde de toutes les vertus. |2|

ਜੋ ਜਾਗੇ ਸੇ ਉਬਰੇ ਸੂਤੇ ਗਏ ਮੁਹਾਇ ॥

jo jāge se ubre sūte gae muhāe.

Celles et ceux qui sont éveillés sont libérés, ceux qui dorment sont détroussés.

ਸਚਾ ਸਬਦੁ ਨ ਪਛਾਣਿਓ ਸੁਪਨਾ ਗਇਆ ਵਿਹਾਇ ॥

sachā sabad na pachhāṇio supnā gaiā vihāe.

Ils ne reconnaissent pas le vrai shabad et leur vie passe comme un rêve.

ਸੁੰਞੇ ਘਰ ਕਾ ਪਾਹੁਣਾ ਜਿਉ ਆਇਆ ਤਿਉ ਜਾਇ ॥

suñe ghar kā pāhuṇā jio āiā tio jāe.

Comme des visiteurs dans une maison abandonée, ils repartent comme ils sont venus.
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[1] C'est-à-dire la présence divine.

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