ਆਦੇਸੁ ਤਿਸੈ ਆਦੇਸੁ ॥
ādes, tisē ādes.
Ādes ! Ādes ! Hommage à Lui !ਆਦਿ ਅਨੀਲੁ ਅਨਾਦਿ ਅਨਾਹਤਿ ਜੁਗੁ ਜੁਗੁ ਏਕੋ ਵੇਸੁ ॥੨੯॥
ād anīl, anād anāhat, jug jug eko ves. |29|
Primordial, sans forme, sans commencement ni fin ; immuable à travers les âges. |29|ਏਕਾ ਮਾਈ ਜੁਗਤਿ ਵਿਆਈ ਤਿਨਿ ਚੇਲੇ ਪਰਵਾਣੁ ॥
ekā māī, jugat viāī, tin chele parvāṇ.
De l’Unique, Māya est la voie de la création, et ses trois disciples sont reconnus :ਇਕੁ ਸੰਸਾਰੀ ਇਕੁ ਭੰਡਾਰੀ ਇਕੁ ਲਾਏ ਦੀਬਾਣੁ ॥
ik sansārī, ik bhanḍārī, ik lāe dībāṇ.
Un qui crée le monde, un qui le nourrit, et un qui en tient la Cour[1].ਜਿਵ ਤਿਸੁ ਭਾਵੈ ਤਿਵੈ ਚਲਾਵੈ ਜਿਵ ਹੋਵੈ ਫੁਰਮਾਣੁ ॥
jiv tis bhāvē, tivē chalāvē, jiv hovē furmāṇ.
Ainsi qu’il Lui plaît, tout arrive, selon Son commandement.ਓਹੁ ਵੇਖੈ ਓਨਾ ਨਦਰਿ ਨ ਆਵੈ ਬਹੁਤਾ ਏਹੁ ਵਿਡਾਣੁ ॥
oh vekhē, onā nadar na āvē, bahutā eho viḍāṇ.
Il voit, mais n’est point vu par eux : n’est-ce pas absolument merveilleux ?ਆਦੇਸੁ ਤਿਸੈ ਆਦੇਸੁ ॥
ādes, tisē ādes.
Ādes ! Ādes ! Hommage à Lui !ਆਦਿ ਅਨੀਲੁ ਅਨਾਦਿ ਅਨਾਹਤਿ ਜੁਗੁ ਜੁਗੁ ਏਕੋ ਵੇਸੁ ॥੩੦॥
ād anīl, anād anāhat, jug jug eko ves. |30|
Primordial, sans forme, sans commencement ni fin ; immuable à travers les âges. |30|ਆਸਣੁ ਲੋਇ ਲੋਇ ਭੰਡਾਰ ॥
āsaṇ loe, loe bhanḍār.
Son siège est le monde, le monde est Son grenier.ਜੋ ਕਿਛੁ ਪਾਇਆ ਸੁ ਏਕਾ ਵਾਰ ॥
jo kichh pāiā, so ekā vār.
Tout ce qui y a été mis, l’a été une bonne fois pour toutes.ਕਰਿ ਕਰਿ ਵੇਖੈ ਸਿਰਜਣਹਾਰੁ ॥
kar kar vekhē, sirjaṇhār.
Le Créateur contemple ce qu’Il a créé.ਨਾਨਕ ਸਚੇ ਕੀ ਸਾਚੀ ਕਾਰ ॥
nānak, sache kī, sāchī kār.
Ô Nānak, vraies sont les œuvres de Celui qui est vrai.ਆਦੇਸੁ ਤਿਸੈ ਆਦੇਸੁ ॥
ādes, tisē ādes.
Ādes ! Ādes ! Hommage à Lui !ਆਦਿ ਅਨੀਲੁ ਅਨਾਦਿ ਅਨਾਹਤਿ ਜੁਗੁ ਜੁਗੁ ਏਕੋ ਵੇਸੁ ॥੩੧॥
ād anīl, anād anāhat, jug jug eko ves. |31|
Primordial, sans forme, sans commencement ni fin ; immuable à travers les âges. |31|ਇਕ ਦੂ ਜੀਭੌ ਲਖ ਹੋਹਿ ਲਖ ਹੋਵਹਿ ਲਖ ਵੀਸ ॥
ik dū jībhō, lakh hohe, lakh hoveh lakh vīs.
Que l’on ait cent mille langues au lieu d’une, et encore vingt fois plus,ਲਖੁ ਲਖੁ ਗੇੜਾ ਆਖੀਅਹਿ ਏਕੁ ਨਾਮੁ ਜਗਦੀਸ ॥
lakh lakh geṛā ākhīhe, ek nām jagdīs.
Et que chacune d’elle chante cent mille fois le Nām de l’Unique, Seigneur de l’Univers :ਏਤੁ ਰਾਹਿ ਪਤਿ ਪਵੜੀਆ ਚੜੀਐ ਹੋਇ ਇਕੀਸ ॥
et rāh, pat pavaṛīā, chaṛīē hoe ikīs.
C’est là la voie de la maîtrise, celle dont les marches mènent à l’Unique.ਸੁਣਿ ਗਲਾ ਆਕਾਸ ਕੀ ਕੀਟਾ ਆਈ ਰੀਸ ॥
suṇ galā ākās kī, kīṭā āī rīs.
Écoutant ces choses spirituelles, la plus humble vermine aspire à s’y élever.ਨਾਨਕ ਨਦਰੀ ਪਾਈਐ ਕੂੜੀ ਕੂੜੈ ਠੀਸ ॥੩੨॥
nānak, nadrī pāīē, kūṛī kūṛē ṭhīs. |32|
Ô Nānak, dans son regard bienveillant, on L’atteint ; toute autre prétention n’est que mensonge et illusion. |32|ਆਖਣਿ ਜੋਰੁ ਚੁਪੈ ਨਹ ਜੋਰੁ ॥
ākhaṇ jor, chupē nah jor.
Nul pouvoir de parler, nul pouvoir de se taire ;ਜੋਰੁ ਨ ਮੰਗਣਿ ਦੇਣਿ ਨ ਜੋਰੁ ॥
jor na mangaṇ, deṇ na jor.
Nul pouvoir de mendier, nul pouvoir de donner ;ਜੋਰੁ ਨ ਜੀਵਣਿ ਮਰਣਿ ਨਹ ਜੋਰੁ ॥
jor na jīvaṇ, maraṇ nah jor.
Nul pouvoir sur la vie, nul pouvoir sur la mort ;ਜੋਰੁ ਨ ਰਾਜਿ ਮਾਲਿ ਮਨਿ ਸੋਰੁ ॥
jor na rāj māl, man sor.
Nul pouvoir de régner, ni sur des biens terrestres, ni sur le mental perturbé ;ਜੋਰੁ ਨ ਸੁਰਤੀ ਗਿਆਨਿ ਵੀਚਾਰਿ ॥
jor na surtī, giān vīchār.
Nul pouvoir sur la conscience, la sagesse, la méditation ;ਜੋਰੁ ਨ ਜੁਗਤੀ ਛੁਟੈ ਸੰਸਾਰੁ ॥
jor na jugtī, chhuṭē sansār.
Nul pouvoir sur les façons de quitter le monde.ਜਿਸੁ ਹਥਿ ਜੋਰੁ ਕਰਿ ਵੇਖੈ ਸੋਇ ॥
jis hath jor, kar vekhē soe.
Le détenteur d’un tel pouvoir l’exerce, et Il contemple.ਨਾਨਕ ਉਤਮੁ ਨੀਚੁ ਨ ਕੋਇ ॥੩੩॥
nānak, utam nīch na koe. |33|
Ô Nānak, nul n’est plus haut, ni plus bas. |33|ਰਾਤੀ ਰੁਤੀ ਥਿਤੀ ਵਾਰ ॥
rātī rutī, thitī vār.
Les nuits et les saisons, les cycles lunaires et les jours,ਪਵਣ ਪਾਣੀ ਅਗਨੀ ਪਾਤਾਲ ॥
pavaṇ pāṇī, agnī pātāl.
L’air, l’eau, le feu et les régions inférieures :ਤਿਸੁ ਵਿਚਿ ਧਰਤੀ ਥਾਪਿ ਰਖੀ ਧਰਮ ਸਾਲ ॥
tis vich, dhartī thāp rakhī, dharam sāl.
Au cœur de tout cela se trouve la Terre, établie comme siège du dharma.ਤਿਸੁ ਵਿਚਿ ਜੀਅ ਜੁਗਤਿ ਕੇ ਰੰਗ ॥
tis vich, jīa jugat ke rang.
On y trouve des vies de toutes sortes et de toutes couleurs,ਤਿਨ ਕੇ ਨਾਮ ਅਨੇਕ ਅਨੰਤ ॥
tin ke nām, anek anant.
Et dont les noms sont innombrables.ਕਰਮੀ ਕਰਮੀ ਹੋਇ ਵੀਚਾਰੁ ॥
karmī karmī, hoe vīchār.
On y médite, on y contemple ses actions.ਸਚਾ ਆਪਿ ਸਚਾ ਦਰਬਾਰੁ ॥
sachā āp, sachā darbār.
Vrai est le Soi, en cette vraie cour.ਤਿਥੈ ਸੋਹਨਿ ਪੰਚ ਪਰਵਾਣੁ ॥
tithē sohan, panch parvāṇ.
Là, les panch sont superbes.ਨਦਰੀ ਕਰਮਿ ਪਵੈ ਨੀਸਾਣੁ ॥
nadrī karam, pavē nīsāṇ.
Et dans son regard bienveillant, on obtient le sceau de Sa grâce.ਕਚ ਪਕਾਈ ਓਥੈ ਪਾਇ ॥
kach pakāī, othē pāe.
Là sont rétribués ceux qui sont accomplis, et ceux qui ne sont pas encore mûrs.ਨਾਨਕ ਗਇਆ ਜਾਪੈ ਜਾਇ ॥੩੪॥
nānak, gaiā, jāpē jāe. |34|
Ô Nānak, c’est en arrivant là que l’on voit clair. |34|ਧਰਮ ਖੰਡ ਕਾ ਏਹੋ ਧਰਮੁ ॥
dharam khanḍ kā, eho dharam.
Tel est le dharma dans dharam khand.ਗਿਆਨ ਖੰਡ ਕਾ ਆਖਹੁ ਕਰਮੁ ॥
giān khanḍ kā, ākhoh karam.
Évoquons ce qui arrive dans gian khand, le plan de la connaissance.ਕੇਤੇ ਪਵਣ ਪਾਣੀ ਵੈਸੰਤਰ ਕੇਤੇ ਕਾਨ ਮਹੇਸ ॥
kete pavaṇ, pāṇī vēsantar, kete kān mahes.
Innombrables y sont les vents, les eaux et les feux. Combien de Krishna* et de Shiva !ਕੇਤੇ ਬਰਮੇ ਘਾੜਤਿ ਘੜੀਅਹਿ ਰੂਪ ਰੰਗ ਕੇ ਵੇਸ ॥
kete barme, ghāṛat ghaṛīhe, rūp rang ke ves.
Combien de Brahmā y sont créés, qui façonnent les formes, les couleurs et les parures !ਕੇਤੀਆ ਕਰਮ ਭੂਮੀ ਮੇਰ ਕੇਤੇ ਕੇਤੇ ਧੂ ਉਪਦੇਸ ॥
ketīā karam bhūmī, mer kete, kete dhū, updes.
Innombrables Karmabhumi*, innombrables monts Meru*, innombrables Dhruva* qui y étudient.ਕੇਤੇ ਇੰਦ ਚੰਦ ਸੂਰ ਕੇਤੇ ਕੇਤੇ ਮੰਡਲ ਦੇਸ ॥
kete ind chand, sūr kete, kete manḍal des.
Innombrables les Indra, innombrables les lunes et les soleils. Et combien de constellations ! Combien d’espaces !ਕੇਤੇ ਸਿਧ ਬੁਧ ਨਾਥ ਕੇਤੇ ਕੇਤੇ ਦੇਵੀ ਵੇਸ ॥
kete sidh budh, nāth kete, kete devī ves.
Innombrables les siddha, les Bouddha et les nāth ! Et combien de Devī, d’innombrables formes !ਕੇਤੇ ਦੇਵ ਦਾਨਵ ਮੁਨਿ ਕੇਤੇ ਕੇਤੇ ਰਤਨ ਸਮੁੰਦ ॥
kete dev dānav mun kete, kete ratan samund.
Combien de dieux et de démons, combien de grands saints ! Innombrables joyaux dans l’océan[2] !ਕੇਤੀਆ ਖਾਣੀ ਕੇਤੀਆ ਬਾਣੀ ਕੇਤੇ ਪਾਤ ਨਰਿੰਦ ॥
ketīā khāṇī, ketīā bāṇī, kete pāt narind.
Innombrables sources et innombrables paroles ! Innombrables dynasties !ਕੇਤੀਆ ਸੁਰਤੀ ਸੇਵਕ ਕੇਤੇ ਨਾਨਕ ਅੰਤੁ ਨ ਅੰਤੁ ॥੩੫॥
ketīā surtī sevak kete, nānak, ant na ant. |35|
Et combien d’êtres éveillés, combien de serviteurs ! Ô Nānak, tout cela est infini. |35|ਗਿਆਨ ਖੰਡ ਮਹਿ ਗਿਆਨੁ ਪਰਚੰਡੁ ॥
giān khanḍ mēh, giān parchanḍ.
En gian khand, c’est la connaissance qui importe.ਤਿਥੈ ਨਾਦ ਬਿਨੋਦ ਕੋਡ ਅਨੰਦੁ ॥
tithē nād binod, koḍ anand.
Là vibre le nād ; tout n’est que fêtes et réjouissances.__________________________________________
[1] Référence aux principes de création, de maintien et de transformation de l’Univers, représentés respectivement par Brahmā, Vishnu et Shiva.
[2] Référence à l’épisode mythologique du « barattage de la Mer de Lait » (voir au lexique).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire