mercredi 28 octobre 2015

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ਸਭ ਦੁਨੀਆ ਆਵਣ ਜਾਣੀਆ ॥੩॥

sabh dunīā āvaṇ jāṇīā. |3|

Tandis que le monde ne fait qu’aller et venir. |3|

ਵਿਚਿ ਦੁਨੀਆ ਸੇਵ ਕਮਾਈਐ ॥

vich dunīā sev kamāīē.

Au sein même du monde, pratique le seva*,

ਤਾ ਦਰਗਹ ਬੈਸਣੁ ਪਾਈਐ ॥

tā dargeh bēsaṇ pāīē.

Et tu obtiendras une place d’honneur à la cour.

ਕਹੁ ਨਾਨਕ ਬਾਹ ਲੁਡਾਈਐ ॥੪॥੩੩॥

kaho nānak bāh luḍāīē. |4|33|

Nānak dit : (c’est là que) l’on est acclamé[1]. |4|33|

ਸਿਰੀਰਾਗੁ ਮਹਲਾ ੩ ਘਰੁ ੧

sirīrāg mēhlā tījā ghar pēhlā.

Composé dans le rāg Sirī par le troisième Gurū ; première famille rythmique :

ੴ ਸਤਿਗੁਰ ਪ੍ਰਸਾਦਿ ॥

ik oangkār satgur prasād.

L’Un déployé en la création ; éternelle grâce du vrai Gurū.

ਹਉ ਸਤਿਗੁਰੁ ਸੇਵੀ ਆਪਣਾ ਇਕ ਮਨਿ ਇਕ ਚਿਤਿ ਭਾਇ ॥

hao satgur sevī āpṇā ik man ik chit bhāe.

Je sers le Satgurū* lui-même, de tout mon mental, dans une seule conscience d’amour[2].

ਸਤਿਗੁਰੁ ਮਨ ਕਾਮਨਾ ਤੀਰਥੁ ਹੈ ਜਿਸ ਨੋ ਦੇਇ ਬੁਝਾਇ ॥

satgur man kāmnā tirath hē jis no dei bujhāe.

(Trouver) le Satgurū : tel est le désir du mental, le sanctuaire et le but du pèlerinage de quiconque à qui est donné de le comprendre.

ਮਨ ਚਿੰਦਿਆ ਵਰੁ ਪਾਵਣਾ ਜੋ ਇਛੈ ਸੋ ਫਲੁ ਪਾਇ ॥

man chindiā var pāvṇā jo ichhē so fal pāe.

Les souhaits du mental sont accomplis auprès de l’époux divin, et quoi que l’on désire, on en reçoit les fruits.

ਨਾਉ ਧਿਆਈਐ ਨਾਉ ਮੰਗੀਐ ਨਾਮੇ ਸਹਜਿ ਸਮਾਇ ॥੧॥

nāo dhiāīē nāo mangīē nāme sahj samāe. |1|

Contemple le Nām, implore le Nām et, facilement, communie avec le Nām. |1|

ਮਨ ਮੇਰੇ ਹਰਿ ਰਸੁ ਚਾਖੁ ਤਿਖ ਜਾਇ ॥

man mere har ras chākh tikh jāe.

Ô mon mental, goûte à l’essence divine - har ! - et ta soif disparaitra.

ਜਿਨੀ ਗੁਰਮੁਖਿ ਚਾਖਿਆ ਸਹਜੇ ਰਹੇ ਸਮਾਇ ॥੧॥ ਰਹਾਉ ॥

jinī gurmukh chākhiā sahje rahe samāe. |1| rahāo.

Ces gurmukh qui s’en abreuvent demeurent sans effet en permanente communion. |1|Pause.

ਜਿਨੀ ਸਤਿਗੁਰੁ ਸੇਵਿਆ ਤਿਨੀ ਪਾਇਆ ਨਾਮੁ ਨਿਧਾਨੁ ॥

jinī satgur seviā tinī pāiā nām nidhān.

Ceux qui servent le Satgurū y gagnent le trésor du Nām.

ਅੰਤਰਿ ਹਰਿ ਰਸੁ ਰਵਿ ਰਹਿਆ ਚੂਕਾ ਮਨਿ ਅਭਿਮਾਨੁ ॥

antar har ras rav rahiā chūkā man abhimān.

Au plus profound d’eux-mêmes, ils sont imprégnés de l’essence divine - har ! - et leur égo mental s’éteint.

ਹਿਰਦੈ ਕਮਲੁ ਪ੍ਰਗਾਸਿਆ ਲਾਗਾ ਸਹਜਿ ਧਿਆਨੁ ॥

hirdē kamal pragāsiā lāgā sahj dhiān.

Le lotus de leur cœur s’épanouit, et ils s’installent facilement en méditation.

ਮਨੁ ਨਿਰਮਲੁ ਹਰਿ ਰਵਿ ਰਹਿਆ ਪਾਇਆ ਦਰਗਹਿ ਮਾਨੁ ॥੨॥

man nirmal har rav rahiā pāiā darg-he mān. |2|

Le mental immaculé, ils demeurent imprégnés de Dieu, et sont honorés à la cour. |2|

ਸਤਿਗੁਰੁ ਸੇਵਨਿ ਆਪਣਾ ਤੇ ਵਿਰਲੇ ਸੰਸਾਰਿ ॥

satgur sevan āpṇā te virle sansār.

Ceux qui servent le Satgurū sont rares en ce monde.

ਹਉਮੈ ਮਮਤਾ ਮਾਰਿ ਕੈ ਹਰਿ ਰਾਖਿਆ ਉਰ ਧਾਰਿ ॥

haumē mamtā mār kē har rākhiā ur dhār.

Ils éliminent leur orgueil et leur narcissisme, celles et ceux qui garde fermement Dieu dans leurs cœurs, har !

ਹਉ ਤਿਨ ਕੈ ਬਲਿਹਾਰਣੈ ਜਿਨਾ ਨਾਮੇ ਲਗਾ ਪਿਆਰੁ ॥

hao tin kē balihārṇē jinā nāme lagā piār.

Je m’offre à eux ; ils sont unis au Nām par un lien d’amour.

ਸੇਈ ਸੁਖੀਏ ਚਹੁ ਜੁਗੀ ਜਿਨਾ ਨਾਮੁ ਅਖੁਟੁ ਅਪਾਰੁ ॥੩॥

seī sukhīe chaho jugī jinā nām akhuṭ apār. |3|

Ceux-là sont heureux et sereins pendant les Quatre Âges*, par le Nām inépuisable et infini. |3|

ਗੁਰ ਮਿਲਿਐ ਨਾਮੁ ਪਾਈਐ ਚੂਕੈ ਮੋਹ ਪਿਆਸ ॥

gur miliē nām pāīē chūkē moh piās.

C’est dans la relation avec le Gurū que l’on trouve le Nam, et que les désirs de l’égo s’évanouissent.

ਹਰਿ ਸੇਤੀ ਮਨੁ ਰਵਿ ਰਹਿਆ ਘਰ ਹੀ ਮਾਹਿ ਉਦਾਸੁ ॥

har setī man rav rahiā ghar hī māhe udās.

Le mental toujours plein de Dieu, on demeure détaché au sein de sa propre maison[3].

ਜਿਨਾ ਹਰਿ ਕਾ ਸਾਦੁ ਆਇਆ ਹਉ ਤਿਨ ਬਲਿਹਾਰੈ ਜਾਸੁ ॥

jinā har kā sād āiā hao tin balihārē jās.

À celles et ceux qui sans cesse savourent Dieu - har ! - je m’offre en sacrifice.

ਨਾਨਕ ਨਦਰੀ ਪਾਈਐ ਸਚੁ ਨਾਮੁ ਗੁਣਤਾਸੁ ॥੪॥੧॥੩੪॥

nānak nadrī pāīē sach nām guṇtās. |4|1|34|

Ô Nānak, c’est dans son regard bienveillant que l’on trouve le vrai Nām, trésor de toutes les vertus.  |4|1|34|

ਸਿਰੀਰਾਗੁ ਮਹਲਾ ੩ ॥

sirīrāg mēhlā tījā.

Composé dans le rāg Sirī par le troisième Gurū :

ਬਹੁ ਭੇਖ ਕਰਿ ਭਰਮਾਈਐ ਮਨਿ ਹਿਰਦੈ ਕਪਟੁ ਕਮਾਇ ॥

baho bhekh kar bharmāīē man hirdē kapaṭ kamāe.

Ceux-là errent, portant toutes sortes de tenues, le mental et le cœur, pratiquant la malhonnêteté.

ਹਰਿ ਕਾ ਮਹਲੁ ਨ ਪਾਵਈ ਮਰਿ ਵਿਸਟਾ ਮਾਹਿ ਸਮਾਇ ॥੧॥

har kā mahal na pāv-ī mar vistā māhe samāe. |1|

Ils n’atteignent jamais la demeure de Dieu, mais se mèlent aux excréments à la mort. |1|

ਮਨ ਰੇ ਗ੍ਰਿਹ ਹੀ ਮਾਹਿ ਉਦਾਸੁ ॥

man re greh hī māhe udās.

Ô mental, en ta propre foyer[3], demeure détaché.

ਸਚੁ ਸੰਜਮੁ ਕਰਣੀ ਸੋ ਕਰੇ ਗੁਰਮੁਖਿ ਹੋਇ ਪਰਗਾਸੁ ॥੧॥ ਰਹਾਉ ॥

sach sanjam karṇī so kare gurmukh hoe pargās. |1| rahāo.

Pratiquant la vérité, la retenue et les actes vertueux, le gurmukh est illuminé. |1|Pause.

ਗੁਰ ਕੈ ਸਬਦਿ ਮਨੁ ਜੀਤਿਆ ਗਤਿ ਮੁਕਤਿ ਘਰੈ ਮਹਿ ਪਾਇ ॥

gur kē sabad man jītiā gat mukat gharē meh pāe.

Par le Verbe du Gurū le mental est conquis, et l’on atteint le stade de la libération au sein de sa propre demeure.

ਹਰਿ ਕਾ ਨਾਮੁ ਧਿਆਈਐ ਸਤਸੰਗਤਿ ਮੇਲਿ ਮਿਲਾਇ ॥੨॥

har kā nām dhiāīē satsangat mel milāe. |2|

Alors médite le Nām, le nom de Dieu - har !  Rejoins la satsangat* et communie. |2|

ਜੇ ਲਖ ਇਸਤਰੀਆ ਭੋਗ ਕਰਹਿ ਨਵ ਖੰਡ ਰਾਜੁ ਕਮਾਹਿ ॥

je lakh istarīā bhog kar-he nav khanḍ rāj kamāhe.

On peut bien jouir de la compagnie de milliers d’épouses et exercer le pouvoir sur les neuf continents ;

ਬਿਨੁ ਸਤਗੁਰ ਸੁਖੁ ਨ ਪਾਵਈ ਫਿਰਿ ਫਿਰਿ ਜੋਨੀ ਪਾਹਿ ॥੩॥

bin satgur sukh na pāv-ī fir fir jonī pāhe. |3|

Mais sans le Satgurū on ne peut trouver ni la sérénité, et l’on doit renaitre et renaitre encore. |3|

ਹਰਿ ਹਾਰੁ ਕੰਠਿ ਜਿਨੀ ਪਹਿਰਿਆ ਗੁਰ ਚਰਣੀ ਚਿਤੁ ਲਾਇ ॥

har hār kanṭh jinī pēh-riā gur charṇī chit lāe.

Quiconque porte à son cou le collier de Dieu et arrime toute sa conscience aux pieds du Gurū,

ਤਿਨਾ ਪਿਛੈ ਰਿਧਿ ਸਿਧਿ ਫਿਰੈ ਓਨਾ ਤਿਲੁ ਨ ਤਮਾਇ ॥੪॥

tinā pichhē ridh sidh firē onā til na tamāe. |4|

Est poursuivi par la richesse matérielle et les pouvoir surnaturels, mais ne s’en préoccupe pas un seul instant. |4|

ਜੋ ਪ੍ਰਭ ਭਾਵੈ ਸੋ ਥੀਐ ਅਵਰੁ ਨ ਕਰਣਾ ਜਾਇ ॥

jo prabh bhāvē so thīē avar na karṇā jāe.

Quoiqu’il plaise à Dieu, c’est cela seul qui se manifeste. Rien d’autre ne peut être fait.

ਜਨੁ ਨਾਨਕੁ ਜੀਵੈ ਨਾਮੁ ਲੈ ਹਰਿ ਦੇਵਹੁ ਸਹਜਿ ਸੁਭਾਇ ॥੫॥੨॥੩੫॥

jan nānak jīvē nām lē har dev-ho sahj subhāe. |5|2|35|

L’humble Nānak ne peut vivre que par le Nām. Har ! Ô Dieu, accorde-le moi, facilement et sans effort. |5|2|35|
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[1] Litt. « Les bras se balancent », pour figurer les applaudissements et les acclamations.

[2] Ou encore : de toute mon attention et avec amour.

[3] C'est-à-dire dans le monde ou dans la vie profane et séculière (contrairement à la vie monastique ou ermitique), mais aussi dans son for intérieur, dans son propre cœur.

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